dimanche 18 novembre 2012

En bref...Les états généraux vont-ils renouveler l'esprit du féminisme québécois?

Les tables de travail des États généraux ont effectué une première rencontre.  Mon choix portait sur deux thématiques.  On m’a affectée à la table devant traiter de "Liberté". Voici l’énoncé officialisant matière et contexte :

Des thèmes majeurs sont traités dans le cadre de la table de travail Liberté, dont deux qui divisent particulièrement le mouvement des femmes, celui du conservatisme social et religieux, qui convoque l'idée de la laïcité, ainsi que celui de la marchandisation du corps de la femme, qui inclut la question de la prostitution/travail du sexe. Les liens entre ces thèmes sont nombreux; en premier lieu, le contrôle des femmes, notamment à travers leur corps, mais également celui d'un pouvoir qui échappe aux femmes à différents niveaux, socioculturel, politique et économique, ce qui inclut également le religieux. (Extrait de la table de concertation des États généraux du féminisme - le 17 novembre 2012)


Dès l’ouverture de la rencontre du 17 novembre 2012,  les frilosités politiques de l’enceinte devenaient vérifiables à travers le discours de la présidente de la FFQ.  De fait, on nous avisait du refus de deux candidatures aux tables de travail.  Motif invoqué :  « manque de respect ».  La réalité de propos contextuel  non divulgués fait lien  avec le lancement des États généraux de mai  2012.  

Bien que blâme formel  alors que la présidente s'adressait à toutes les femmes, le message fut livré dans la non transparence.  Cela dit en admettant que la FFQ a une pratique du débat à faire évoluer et que la plate-forme des États généraux, tant pour la FFQ que pour chacune des femmes,  s’avère lieu initiatique du renouvellement des pratiques.

Pour aller dans le sens des attentes de la FFQ manifestées par Alexa Conradi, je suis des femmes qui voudront  faire avancer la réflexion autour du féminisme  à travers les États généraux.  En même temps, il faut admettre que nos convergences ne pourront toujours faire oublier les divergences, et ce, plus particulièrement pour une structure comme la FFQ présentant des codes sélectifs bien enrobés.  

A mon avis, si la FFQ veut reconquérir la confiance de sa base  et jusqu’au  plaisir du coude à coude à travers la non convergence, il lui faut, tout d’abord, ouvrir à de nouvelles pratiques  dans la transparence et la réelle liberté d’expression.  

Avec d’autres,  je reconnais l’heure du choix de l’enceinte, laquelle passe par notre activisme féministe au sein des États généraux.  Viendra ensuite le bilan de nos rencontres, suivi du bilan en lien avec le congrès de la FFQ annoncé par la présidente Alexa Conradi, ce jour, ce congrès voulant officialiser ce que le féminisme aura « entendu » des États généraux !

Une chose est certaine…ouverture et vigilance devront être au rendez-vous puisqu’à ce tournant précis interviendra l’heure du choix d’adhérer ou non à la  "feuille de route"  d'un projet féministe dont le porte-voix confirmé serait la FFQ !