Par: Jeanne Gagnon
A proximité de la Résidence Mile-End, un rêve naturaliste est en train d’introduire à de nouvelles conditions de vie. Je fais référence à la mutation d’un terrain contaminé maintenant « épinglé » lieu de biodiversité par les autorités du conseil d’arrondissement.
Ce rêve devenu réalité vient de la persévérance de la population du Mile-End, qui, à travers un militantisme magnifiquement coordonné par les citoyens et son Chantier citoyen, a pu téléguider le lieu de l’ impossible vers un lieu des possibles. D’où le nom prédestiné de Champ des Possibles rassemblant les « Amis du Champ des Possibles » autour de défis compris et orientés dans une ténacité exemplaire. Comme le mentionnait tout récemment Daphnée Tranchemontagne, ce territoire n’a pas fini d’évoluer. [i] Et même de nous surprendre…par rapport à d’autres possibles!
De fait, on annonce « La création d’un lien vert » [ii] le quel permettra une traverse sur le passage à niveau de l’avenue Henri-Julien. Ce qui laisse supposer une forte augmentation de la circulation (piétons et vélos). Les membres de l’ACDP [iii] appréhende cette réalité puisque la densification pourrait menacer le fragile équilibre de la biodiversité. [iv] Au fil du temps, nous aurons à suivre de près les consignes qui interviendront. De fait, un souci écologique doit nous éveiller à des habitudes de fréquentation qui, tout en nous permettant de bénéficier d’un espace privilégié, devra aussi nous alerter aux principes de vases communicants puisque qualité de vie et biodiversité font lien.
Selon le service de géomatique de la Communauté métropolitaine de Montréal (MCC) le Grand Montréal est en perte de biodiversité puisque les recherches démontrent qu’il ne reste que 19,2% de superficies boisées sur le territoire du Grand Montréal. Ce qu’on reconnaît situation inquiétante. [v] Conséquemment, différents profils de reboisement et de reverdissement prennent forme (cours d’école, ruelles vertes, sentiers urbains, etc.). [vi]
L’écologie d’avant-garde nous fait voir que les solutions ne sont plus seulement du côté des experts, des politiques et des États mais bien dans la sagesse pratique de l’individu, lui aussi responsable de l’état de la biosphère à travers ses actions. [vii]
Rien ne s’est fait sans peine avec le Champ des Possibles…et le territoire continuera d’évoluer à travers nous tous. D’où l’importance de s’associer au plan d’actions au sens large, et les corvées annuelles en font partie.
Celle du samedi 26 mai se tiendra entre 12h00 et 16h00. On y tiendra également quelques ateliers sur les sujets suivants :
- Les arts et la crise du financement;
- La résistance créative;
- La technologie, le courant dominant et les médias sociaux;
- La réappropriation du bien commun;
Nota Bene :
Toute personne désireuse d’en apprendre davantage sur les origines du Champ des Possibles peut se référer à l’interview d’Emily-Rose Michaud, artiste responsable du développement de la structure « Les Amis du Champ des Possibles » laquelle fut interviewée en 2010 dans les pages de l’Arc en Ciel (avril-mai 2010, Volume 3, no 11, pp. 17-20).
[i] La faune et la flore triomphent au Champ des possibles (Journal le Plateau – 10 mai 2012).
[ii] Idem
[iii] Amis du Champ des Possibles
[iv] Idem
[v] Le Grand Montréal est en perte de biodiversité (Le Devoir – Cahier Environnement – 22 avril 2012, page 15)
[vi] Idem
[vii] L’écologisme est-il un humanisme – Editions de l’Harmattan - Auteur Frédéric Couston (p. 32)
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