jeudi 5 février 2015

La Saint-Valentin...les couples et l’Amour!


En ce mois de la Saint-Valentin de février 2015, j'ai choisi de ramener en avant-plan deux couples mythiques renvoyant à une passion amoureuse productive de sens, puisque dépassant le lien amoureux. Mon choix s'est tout d'abord porté sur Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir; ensuite sur Franz Liszt et la princesse Carolyne von Sayn-Wittgenstein. Pourquoi? D'une part pour l'attachement qui, malgré les revers, ne se démentira jamais; d'autre part pour l'identité affirmée de ces deux femmes qui, malgré l'époque, demeuraient femmes de projets. Simone de Beauvoir sentira moins d'isolement que la princesse Caroline puisque, au fil des ans, le XXe siècle lui a permis le support du féminisme.

Il m'importe de souligner qu'en dehors de tout déterminisme, Sartre et Beauvoir sont morts à la même date ou presque! Pour peu que Simone de Beauvoir ait pu tenir le coup 24 heures de plus...(mais y a-t-elle seulement pensé?) les deux amants auraient trépassé le même jour. De fait, Sartre mourut le 15 avril 1980 alors que Beauvoir s'éteignait six ans plus tard, plus précisément le 14 avril 1986.

Nous savons que l'évolution du lien amoureux avait partie liée avec l’œuvre. Le legs philosophique de Sartre et Beauvoir est imposant tout en témoignant de l'équilibre d'un couple amoureux volontairement partagé entre raison et passion. A partir d’une critique des théories psychologiques traditionnelles , ce dernier a tenté de représenter l’émotion non comme un simple mécanisme affectif, mais comme un « mode d’existence de la conscience ». 1

En 1949, Simone de Beauvoir publiait Le deuxième sexe. Elle s'orientera vers l'autobiographie à travers la publication de mémoires qui deviendront une Somme. A preuve : Mémoires d'une jeune fille rangée (1958); La force de l'âge (1960); La force des choses (1963).

La représentation du deuxième couple est formée d'un génie de la musique et d'une femme philosophe. La spiritualité jouera un rôle dans cette relation amoureuse entre Franz Liszt et la russo-polonaise Carolyne von Sayn-Wittgenstein. La rencontre initiatique eut lieu en 1847. Dès l'année suivante commence la vie à deux. Dans l'oeuvre du compositeur, ce qu'on identifie sous le titre « Les années de Weimar » fait référence à cette période 1848-1861 où il s'adonnera davantage à la composition. Les annales de la musique les reconnaissent comme les plus productives de Liszt. Le couple tiendra près de vingt ans. La princesse avait vainement tenté de faire annuler un précédent mariage par le Vatican. Elle sera bannie de Russie pour son refus du lien marital et lorsque le mariage avec Liszt devient possible - suite au décès du mari - le mysticisme du compositeur fait qu'il prend ses distances avec l'idée d'un mariage afin de se diriger vers la prêtrise. Il recevra la tonsure à Rome le 25 avril 1865. Le couple demeurera très proche jusqu'à la fin.

Franz Liszt s'éteindra le 31 juillet 1886. Un certain corpus de l'oeuvre de ce compositeur est reconnu comme révélateur d'une métaphysique centrée sur Vie/Mort.

La princesse Carolyne meurt le 9 mars 1887. Parmi les nombreux ouvrages qui auront été du projet de cette femme d'avant garde, retenons :
  • La matière dans la dogmatique chrétienne (3 volumes)
  • Religion et morale (1 volume)
  • Sur la perfection chrétienne et la vie intérieure (1 volume)
  • Causes intérieures de la faiblesse extérieure de l’Église (24 volumes)

1  Sensibilité éthique – Eric Volant – Journal Reflets – Déc. 2010 – p. 24

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