jeudi 5 mars 2015

Féminisme et renouvellement de l'humanisme!


La Journée Internationale du 8 mars 2015 permet de rappeler que l'événement annuel s'est vu officialisé par les Nations Unies en 1977. Depuis lors, d'autres tribunes politiques se sont ajoutées, notamment à travers La Marche mondiale des femmes de l'an 2000. Ainsi, de quinquennat en quinquennat, le féminisme planétaire nous rappelle aux revendications de « Paix-Justice-Égalité-Liberté-Solidarité » tout en donnant visibilité à l'agenda d'un féminisme de rupture face aux trois systèmes d'oppression que représentent « Patriarcat-Capitalisme-Racisme ».

Par le féminisme planétaire, la précision des liens (largement diffusés sur la toile) circule tout en permettant de reconnaître l'influence des échanges, notamment ceux de la 9ème Rencontre internationale des femmes tenue au Brésil en août 2014. Ce qui nous introduit au slogan de la Marche mondiale des femmes 2015 lequel nous renvoie à une symbolique de rupture par la phrase : « Libérez nos corps et nos territoires ».

Dans la foulée préparatoire de cette Marche mondiale des femmes 2015, un pont susceptible de servir les défis du féminisme planétaire vient s'ajouter. Je fais référence à la mise en place de la « Journée d'actions internationales ». Le JOUR dédié à ce féminisme d'actions se tiendra le 24 avril prochain.

Cela dit en rappelant à l'importance de se tenir disponibles, voire critiques, afin de faire avancer les valeurs émancipatrices à travers les principes d'humanité véhiculés par le féminisme. Sans oublier que nous appartenons à l'humanité. Sans oublier les faces cachées de mise en tutelle pouvant émaner de certains symboles. Ce qui, au sein même du féminisme, fait intervenir des ruptures. Comme nous appartenons à l'humanité, je nous réfère à un fragment d'un philosophe de grande intensité : «l'humanité de l'homme n'est ni un « constat » vérifiable, ni le résultat d'une recherche, ni un héritage : c'est un projet. Ce projet, sans cesse, est devant nous, aléatoire et menacé, comme le sont les projets humains. L'humanité fait partie de ces principes énigmatiques qui doivent sans relâche être réinterrogés et défendus, faute de quoi ils se dissolvent et disparaissent dans les fracas de l'histoire naturelle. (…).» 1

Bref, il faut se tenir disponibles et admettre que dans la foulée de l'émancipation, des ruptures peuvent s'introduire. Ce qui fait partie du renouvellement de l'humanisme!

1Une politique de la douleur – Pour résister à notre anéantissement – pp. 171-173 – Paul Chamberland – VLB Éd. 2004

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