samedi 8 juin 2002

Lettre ouverte à Nathalie Rochefort - Députée

Lettre ouverte   (publiée dans le Journal Visions-Voisins - Vol 9, no 5,  juin 2002)
Montréal, le 12 mai 2002

Madame la Députée Nathalie Rochefort
Circonscription Mercier du Plateau Mont-Royal

Madame la députée,
Lors de notre rencontre d’avril, alors que vous étiez parmi l’audience de l’événement poétique organisé par le journal Visions Voisins, nous avons longuement discuté de violences envers les femmes.  J’ai été touchée par votre intérêt.  Toutefois, avant de répondre à votre invitation, j’ai voulu préparer un dossier conséquent afin d’ouvrir sur mes attentes politiques. Le dossier englobe tant mes publications que les démarches et correspondances envers les personnalités politiques et juridiques.


De fait, à titre d’écrivaine et de conférencière, et ce depuis la Marche mondiale des femmes, avec le support de Normande Vasil, écrivaine et sociologue, je tente d’alerter l’opinion publique et le pouvoir politique quant au vide juridique face à des profils de violences atypiques, violences que ni la Régie du logement ni la Cour provinciale n’arrivent à traiter avec justesse, c’est-à-dire en répondant au cadre légal de violences en mutations.

Certes, l’évolution d’une société démocratique, notamment en ce qui regarde les profils de violences qui font l’objet de mon dossier, veut la démarche politique afin de repenser des lois obsolètes, sinon ajuster le cadre juridique pour correspondre à l’époque.  Autrement, la personne et le territoire domiciliaire d’une telle société se voient abandonnés aux rapports de forces, quand la survie d’une démocratie reste périlleuse!   Ceci est d’autant plus menaçant avec l’émergence de profils de violences englobant le terrorisme chez les civils. Les « armes légères » pourraient y participer.

Comme femme politique, vous n’êtes pas sans savoir que les gouvernements voudraient éviter d’intervenir sur les technologies. La vulgarisation autour des « armes légères » obligera à des choix. Car, entre l’intervention directe de l’État et l’absence de vulgarisation se retrouve la responsabilité directe de l’État démocratique face à la protection des citoyens-citoyennes.

A titre de responsable de l’évolution du dossier, de même à titre de citoyenne de la circonscription que vous représentez, je demande votre collaboration pour l’évolution du dossier des technologies et des « armes légères » vers la tribune politique.


Jeanne Gagnon
Écrivaine



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