Depuis la Marche mondiale des femmes, avec la sociologue Normande Vasil, auteure de l’essai faisant le procès des violences entre Nature et Culture1, je travaille sur le terrain des violences en logements dans un but éthique et politique. Il s’agit de violences qui dépassent le profil reconnu «chicanes de voisinage» pour verser dans les rapports de forces englobant le harcèlement sévère (moral – psychologique – physique) envers des femmes seules. Les ateliers et conférences tentent de briser l’isolement de la victime tout en favorisant l’expression d’une problématique où se recoupent violences personnelles et collectives.
Les ateliers pourraient conduire à une publication collective, voire même à un vidéo. L’un et l’autre auraient le mérite de sensibiliser l’opinion publique quant à des violences cachées et extrêmes, lesquelles peuvent se développer en dehors de toute culpabilité compte tenu de l’éradication des valeurs. Ces violences sont inquiétantes pour la paix du territoire domiciliaire. D’autant plus inquiétantes que pratiquées par des hommes et femmes éduqués s’aventurant vers le terrorisme caché dans un transfert des violences à partir de sous-locations.
Dans ces violences extrêmes, toute femme a cherché de l’aide pour se voir confrontée à l’indifférence ou au mutisme prudent. Ce qui ramène la victime aux rapports de forces à travers harcèlement (psychologique – moral - physique). Certaines agressions obligent à l’hospitalisation aux soins intensifs. Malgré les coups physiques, le parjure aura raison de la victime.
Les profils d’agressions évoluent avec les nouvelles technologies. Ainsi, on remarque l’apparition des «armes légères» comme outils d’agressions sur les victimes isolées. A l’encontre du revolver, lequel tue et laisse des traces de sang, l’arme légère permet des décharges de voltage sur la victime venant créer des répercussions sérieuses sur le physique. A preuve: l’arsenal des policiers lors du Sommet des Amériques et qui englobait des fusils à voltage leur permettant un contrôle efficace sans trace d’agression sur la personne A preuve, l’utilisation de fusils à voltage lorsque les policiers ont voulu déloger les squatters sans laisser de trace d’agression physique tout en maîtrisant les récalcitrants.
De fait, il s’agit là de quelques faits isolés mais on peut voir que les policiers utilisent ponctuellement les armes légères. Par contre, les journaux traitent le sujet dans un style laconique. Même si les photographies peuvent établir la preuve d’agression (squatter renversé par la décharge de l’arme légère) le journal n’a pas véritablement informé l’opinion publique.