mercredi 27 septembre 2000

Lettre ouverte à la Gouverneure générale du Canada

Adressée à la Très Honorable Adrienne Clarkson, Gouverneure générale du Canada.


Madame la Gouverneure générale,

J’ai pris connaissance de vos défis par l’entrevue publiée dans les pages du quotidien Le Devoir.[1] La noblesse qui s’y rattache vous honore d’autant plus que ces défis serviront tant la cause des femmes que les victimes de violences.

mercredi 15 mars 2000

Lettre à Bernard Descôteaux - Journal Le Devoir

Montréal, le 15 mars   2000   (Refus de publication par Le Devoir)


Monsieur Bernard Descôteaux
Directeur

JOURNAL LE DEVOIR



OBJET :                    Votre réponse à mes lettres

Monsieur,
Je donne suite à votre lettre du 13 mars, laquelle n’arrive pas à m’éclairer!   J’en suis à me demander si, eu égard au point de chute du  regard  à partir de votre fauteuil de directeur,  il  vous est possible de cerner l’ombre et ses voies de garage?   Cela dit, en tenant compte de la nécessité de déléguer les responsabilités!

mercredi 23 février 2000

Lettre ouverte à Jean Rochon - Ministre responsable Science et Technologie

Montréal, le 23 février  2000

Lettre au Journal Le Devoir (non publiée)


Monsieur Jean ROCHON
Ministre responsable de la Recherche, de la Science et de la Technologie
Gouvernement du Québec

Objet : Les menaces de la technologie sur la société civile sont aussi menaces sur le havre domiciliaire

dimanche 20 février 2000

Lettre à Pierre Bourque - Maire de Montréal

Lettre publiée dans le Journal Visions Voisins – Vol. 7, no 1 – 20 février 2000.


Monsieur Pierre Bourque
Maire de Montréal


Objets :  L’environnement et les ruelles vertes

Lors d’un événement préparé par Ecoquartier,  j’ai té amenée, en votre présence, à signaler les aléas du militantisme pour les ruelles vertes, et ce, à travers le porte à porte, les conquêtes et oppositions farouches d’un défi.  Personnellement, j’aurai éprouvé des satisfactions à convaincre tout en gardant l’équilibre d’une vision non déformée par la poésie du vert.

Au fil des jours et des mots militants, j’optai pour un portrait réaliste. La responsabilité des mots et le désir de support à travers la transparence m’y obligeaient. Vous le savez déjà, le projet des ruelles vertes est fait d’une forme d’engagement à tous les échelons.

Le fossé entre la ruelle de tradition et la ruelle verte est indéniable. Comment mieux en traduire l’image sinon par l’évocation du choc culturel!  Art de vivre et partage d’un espace, faits et gestes autour d’un sentier méprisé, décloisonnement et sentiment d’appartenance où se profile l’engagement.  Voilà ma représentation de la ruelle verte!  Dans la transformation amenée par le verdissement des ruelles, et quel que soit le secteur visé, on y retrouve Ecoquartier.  Cet organisme pourrait avoir été fondé par le Frère Marie-Victorin tant son idéal veut les croisements de la nature.

Un legs pourrait venir des ruelles vertes dans la cité.  Toutefois, et vous en conviendrez facilement, nul ne pourra léguer ce qui fait défaut. Dans mon rapport avec Ecoquartier, il m’est apparu évident que le grand plan d’actions est vaste et noble mais que les moyens y sont insuffisants.  Ce qui me fait craindre la menace à long terme. Car si le défi des ruelles vertes est exigeant dans le temps, il est aussi de temps!  On ne saurait oublier que le court terme des chantiers avale tout du temps du maître (Ecoquartier) et de ses disciples (le personnel)!  Ce qui oblige le maître à mettre à l’œuvre des disciples peu préparés à éduquer sur le chantier.

Souvenez-vous de notre brève conversation lors de l’événement d’octobre dernier!  Je vous ai fait part de carences tout autant par rapport à l’éducation que par rapport aux outils dont dispose Ecoquartier.  Dans l’ensemble, ce sont des carences perçues par une militante confrontée à l’œuvre d’une ruelle en devenir.  Néanmoins, j’étais à même de voir les menaces d’aliénation d’une grande courroie de transmission (Ecoquartier) sur les vases communicants (personnel-population-engagement).  Bref, courroie surchargée par les exigences multiformes et ponctuelles.


Sans une révision des plans d’actions à travers l’éducation, la Ville de Montréal et Ecoquartier travailleront sur des sables mouvants. Le repli trop facile faisant de tout projet des ruelles vertes un chantier parcellaire et artificiel. Il s’agit d’un vaste projet où la Ville de Montréal devient responsable au premier degré.

L’administration de la Ville de Montréal doit penser par delà les budgets de ruelles ciblées. L’administration doit revendiquer les ruelles vertes comme un héritage où l’éducation revendique sa juste place.  Indéniablement, il s’agit d’un placement d’argent durable où se profile la cité plus humaine, les solidarités de quartier et une vision écologique auquelle la population sera entraînée de façon sensible.

Par ma lettre, Monsieur le Maire, j’ai voulu témoigner d’un souci quant à l’évolution des ruelles vertes.  Ainsi, à titre de premier citoyen de Montréal, et de même pour avoir présidé aux transformations du Jardin botanique de notre ville, vous reconnaîtrez l’importance de l’éducation à travers le legs intervenant par les ruelles vertes.

Puisse ma lettre vous y rappeler tout en favorisant le devenir de Montréal à travers l’écologie!



Jeanne Gagnon
Écrivaine