En fin d'année 2015, L'Hexagone publiait
Gaston Miron - Lettres - 1949-1965. Le mérite de cette publication est de
briser la distance pouvant nous séparer de l'homme et du poète militant puisqu'elles font état de faits et liens inconnus du grand public.
Ma rencontre initiatique avec Miron se
fit lors d'une croisière sur le fleuve. On était au début des
années 1980. Cette croisière m'avait permis de l'apercevoir en « chair et en os » tout en étant « isolé »
parmi ses pairs. A un certain moment, quelqu'un du groupe pointa
Miron – esseulé au centre du pont, en disant « L'homme est
victime de sa légende! ».
Entre 1980-1986, j'aurai quelques
occasions d'approcher l'homme en dehors de sa légende.
Parallèlement à certains débats de l'enceinte de l'Union des écrivains-écrivaines, je tenterai de l'interviewer pour une revue traitant
d'auto-édition. Ce qu'il accepta, même s'il s'agissait d'une
nouvelle revue tout en se gardant de faire des compromis sur ses
positions. L'interview fait maintenant partie du rassemblement
d'entretiens accordés par Gaston Miron. (L'avenir
dégagé – Entretiens 1959-1993 - pp. 322-331 – Hexagone
2010).
Ce que je veux faire apparaître suite
à ma lecture de ces LETTRES - 1949-1965 publiées par l'Hexagone est
lié à la profondeur de propos qui méritaient essentiellement
publication. Je suis d'avis que cette publication vient donner accès
aux forces identitaires de l'homme et du militant, mais aussi à la
souffrance de l'homme et du poète. A un certain moment (p. 392) on
peut lire qu'il songe au suicide.
En bref....les lettres ont le mérite de servir tant les
vérités de la légende que celles de l'homme!
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