Samedi le 15 juin, j’étais de la rencontre nous amenant à déposer nos conclusions comme membres de tables thématiques créées lors de l’ouverture des États généraux à l’automne 2012.
A ce jour, pour la plupart des femmes, la structure des États généraux a pu renvoyer à l’exercice d’une pleine démocratie, mais dans les faits, et en toute honnêteté, il m’est permis de dire que la démocratie s’est avérée fragile. La pression fut palpable à plus d’un égard. Mon propos fait référence à la table de travail « Liberté » dont j’ai fait partie. Au point où la FFQ a jugé bon d’introduire à une rencontre « mise au point » avec les membres de ladite table. Cette « mise au point » s’est vécue sous modèle « arbitraire » et, par les échanges et consignes il devenait évident qu’on percevait l’idée d’avancement à travers le consensus.
Nous sommes restées sur nos positions respectives sans pour autant traiter des enjeux fondamentaux liés à nos divergences sur l’État laïque et la vie citoyenne. Un autre fait m’est apparu dérangeant, à savoir l’envahissement des idéologies d’une certaine intelligentsia féministe qui, à l’intérieur de l’assemblée générale de mai 2013, a pu s’autoriser à l’implantation de pistes pour les États généraux de novembre 2013, et ce, sans véritable débat. Ce qui venait mettre en émergence l’intersectionnalité des oppressions.
Voilà pourquoi il m’est difficile de croire que les États généraux déboucheront sur de véritables débats quand le dialogue et l’écoute des derniers mois ont raté le virage! Comment croire à la représentation de la base militante du mouvement des femmes quand on reconnaît le « savoir-faire » d’une intelligentsia s’autorisant à parler au nom de la base féministe alors que ette base est prise d’assaut par les mutations du féminisme politique?
Il faut se rappeler que depuis l’ouverture des États généraux en 2012, la présidente Alexa Conradi a tenté de nous convaincre de la distance de la FFQ durant cette année charnière des États généraux. Selon les propos de la présidente, elle nous avisait que la clôture serait le moment d’annoncer la préparation d’un Congrès d’orientation afin d’introduire les nouveaux défis de la FFQ tout en tenant compte de ce qu’on « aurait entendu » à l’intérieur des États généraux du féminisme.
Il ne faudra pas être dupe! Car, ce que Alexa Conradi dira « avoir entendu » depuis l’ouverture des États généraux en 2012 pourrait s’avérer le message de sirènes introduites en lieu et place de façon à faire confirmer les idéologies d’un féminisme intellectuel et d’actions politiques orientées au sein même de la FFQ!
A suivre!