vendredi 1 octobre 2010

Interview de Roger Latour, naturaliste

Compte tenu du vif intérêt des locataires de la Résidence Le Mile-End pour le Champ des Possibles, Roger Latour, naturaliste et auteur du «Guide de la flore urbaine», a bien voulu prêter une oreille attentive à quelques interrogations environnementales liées au territoire.

Bref résumé d’un mémoire sur la pollution sonore

Résumé du mémoire déposé par le Comité environnement lors de la séance du Conseil d’Arrondissement du Plateau Mont-Royal, le 4 octobre 2010
  
Préambule
Le présent mémoire visait à créer un lien avec les élus du Conseil d’Arrondissement du Plateau Mont-Royal afin de manifester l’inconfort des locataires de la Résidence Le Mile-End tout en profitant du dépôt officiel du rapport du Comité sur les bruits pour donner visibilité au dossier politique de la pollution sonore. Une pétition de 97 signatures accompagnait ce mémoire.

Mode de vie et pollution sonore
  • Outils de travail bruyants et révision des quarts de travail (exemple : les tricoteuses industrielles démarrant à 3 heures du matin);
  • Circulation lourde du quadrilatère Maguire/de Gaspé;
  • Stationnement de camions avec moteurs continuant de tourner;
  • Mégastructure industrielle avec espaces loués à des musiciens qui font des pratiques selon des horaires variables (musiques et tam-tam – sur de Gaspé).


Recommandations
  • Introduire des lois et règlements qui toucheront la circulation et les délinquants;
  • Créer des incitatifs pour le renouvellement d’appareillages désuets (ventilation,…);
  • Inciter le propriétaire d’un édifice à proximité de la Résidence Le Mile-End à déplacer le quart de travail de tricoteuses démarrant à 3 heures du matin;
  • Intégrer des mesures incitatives à partir d’un plan touchant l’industrie (triennal, quinquennal, ou autre);
  • S’adjoindre le support des postes de police et ses équipes spéciales afin que nous puissions suivre les dossiers et leurs résultantes, sinon avoir les ponts facilitateurs pour être tenus au courant.


Conclusion
Nous croyons à la volonté politique des élus de l’Arrondissement, tout en leur demandant de tenir compte de la nécessité d’imposer une éthique du vivre ensemble à travers des lois.



mercredi 1 septembre 2010

Le Féminisme aura-t-il raison du silence des femmes autochtones?

Ma réflexion est centrée sur le pouvoir politique émanant d’un agenda féministe affichant des priorités. Justement parce que l’écho des prises de positions donne visibilité aux inégalités mais aussi au porte-voix du Mouvement des femmes.

Ces dernières années, et plus particulièrement dans la visée d’une Marche mondiale des femmes, je me suis interrogée quant à l’absence d’un agenda féministe par Femmes Autochtones du Québec (FAQ). Cela même si on tente de projeter l’image d’un même combat féministe pour Femmes Autochtones du Québec et Fédération des Femmes du Québec (FFQ) en renvoyant aux luttes contre la pauvreté et la violence.[1]

Je n’en continue pas moins de m’interroger, et ce, malgré cet article de la Gazette des femmes nous faisant part d’implications de femmes autochtones sur différentes réserves. Il s’avère plus que pertinent de souligner l’étonnement de la journaliste Nathalie Bissonnette par rapport à l’absence de visibilité de ces femmes autochtones élues puisque l’interrogation vient renforcer mon propre questionnement quant à l’absence d’un porte-voix féministe rassemblant les Femmes Autochtones du Québec autour de dénonciations communes. Et ultimement renvoyer à la grande question de l’heure : pourquoi l’absence d’un projet politique féministe autochtone à l’heure où l’émancipation peut servir le peuple et les femmes autochtones ?[2]

Dans la foulée de l’année 2010, année où « Les femmes rechaussent leurs souliers pour l’égalité »[3] il y aurait lieu pour la Fédération des Femmes du Québec de ramener en avant-plan ce qui, par la culture, peut inviter à la soumission.

La question du voile interpelle en ce sens. De même l’absence d’un discours féministe chez les FAQ, puisque leurs dénonciations se font sous couvert du porte-voix féministe de la FFQ, sinon par des organismes ayant des incidences sur les droits humains. Cette absence d’écho d’un discours féministe par la FAQ fait de la communauté des femmes autochtones, d’une part des victimes, et d’autre part des femmes soumises dans le silence.

Ce que signalait dès 1978, Kathleen Jamieson lorsque parlant du retard du féminisme au sein des nations autochtones du Canada.[4] Ce retard m’apparaît d’autant plus évident que nous sommes en 2010, année d’une autre Marche mondiale des femmes, et que Femmes Autochtones du Québec entretient des liens avec la Fédération des femmes du Québec depuis plusieurs années, tout en restant un organisme sans l’écho d’un porte-voix féministe capable de renvoyer au combat élargi des femmes autochtones.

vendredi 13 août 2010

Défi environnemental - été 2010, à la Résidence Le Mile-End


Depuis mai dernier, on a pu remarquer la mise en place d’îlots fleuris autour des arbres appartenant au territoire de la Résidence Le Mile-End. Ce projet aura demandé d’investir temps et argent, compte tenu de la planification voulant un bénévolat élargi mais aussi les matériaux nécessaires à un jardinage adéquat (20 à 30 sacs de terre, engrais tout usage, boyaux et fusils pour l’arrosage,...).

Le défi fonctionna par étapes. La mise en branle du processus démarra avec la commande de fleurs auprès des autorités d’Accès Montréal. Dans un premier temps, nous avions à nous assurer d’une livraison et de son ordre de grandeur, mais aussi d’une date pour le livrable.

La participation de résidents-résidentes fut remarquable. D’abord par les voitures disponibles pour ramasser les fleurs. Ensuite par la mise en terre par une large équipe de bénévoles. D’ailleurs, que ce soit sur Maguire ou sur de Gaspé, les équipes auront étonné plus d’un passant par l’endurance et la bonne humeur!

Tout le monde sait qu’un jardin et des plantes ont besoin des attentions du jardinier. Et dans la nature du défi, les îlots de fleurs mis en terre allaient nous imposer ce souci d’un équilibre entre l’eau et les engrais. Pour certains membres bénévoles, il s’y trouvait quelques découvertes tout en répondant au besoin d’un calendrier hebdomadaire d’arrosage.

Le plus souvent, l’équipe quotidienne était composée de deux personnes. Ce qui permettait de circonscrire l’arrosage en deux secteurs (Maguire et de Gaspé). Les membres de la grande équipe hebdomadaire ont répondu en toute responsabilité, même si dame Nature, disons-le, fut aussi de la partie!

Je remercie toutes les personnes de cette belle équipe du Défi environnemental - Été 2010 qui, depuis la livrée du 28 mai dernier, auront participé d’une quelconque façon à la réalisation des îlots fleuris. Tout en devant admettre que le jardinage est ce lieu où le partage des compétences est un bénéfice sensible, là où chacun y trouve son compte!


Jeanne Gagnon
Représentante du Comité environnement

Publié dans le Bulletin l’Arc en ciel, août 2010, Québec.

vendredi 9 avril 2010

Une relecture de politiques sociales de logements sociaux

Introduction
Les statistiques d’un Québec vieillissant révèlent que dans 15 ans, le quart de la population aura atteint l’âge «vénérable» de 65 ans[1]. De fait, le Gouvernement vient de mettre sur pied la Commission nationale sur le «vieillissement actif». But: explorer de nouveaux modèles d’organisation du travail. [2] Le présent article tente de contribuer au profil évolutif d’une retraite active, tout en utilisant l’économie sociale pour réinventer l’économie et la société.


Repenser la réorganisation du travail pour cette population vieillissante du Québec n’est pas tout. En France, on perçoit la nécessité de fonder le profil du «vrai vieillir» en désaliénant le travail. Mise sous globe, la crise n’est plus uniquement financière (…) mais aussi crise anthropologique.[3]

Certes, l’État du Québec doit se préoccuper de la réorganisation en vue d’une retraite active, tout en transformant le rapport au travail. S’y conjugueraient «l’Homa oeconomicus et le rapport d’efficacité sociale supérieure» lié à la crise anthropologique.[4] J’y vois, d’un côté les retraités voulant demeurer au travail; de l’autre, une cohorte de retraités plus libres qui misera sur le «vrai vieillir». Quelques profils du bénévolat seraient annoncés «imputables» parce que branchés sur des défis de société orientant le devenir du Québec dans la visée de «l’efficacité sociale supérieure» à tous les paliers. Jusqu’à maintenant, on convient au souci dont nous entretient Marguerite Blais, Ministre des aînés, lorsque faisant référence aux principes d’une économie qui tourne, [5] mais en ouvrant sur de nouveaux principes d’économie sociale. Les logements sociaux serviraient de terreau pour l’étude du repartage à travers les mécanismes d’une nouvelle monnaie tout en restant de l’ordre d’une garantie reliant à des normes.

Ce dernier budget Bachand est perçu de l’ordre d’une «révolution culturelle» pour le Québec. Il est aussi menace du renforcement de l’écart entre riches et pauvres (…).[6] Pour ce qui est des 3 000 logements sociaux annoncés, il faudra s’enquérir s’ils sont du profil des Résidences Enharmonie, profil dénoncé par les comités-logements comme faussement représentatif du logement social.

A la lecture des Cahiers de LAREPPS, je constatais l’importance d’une relecture des politiques sociales, celle-ci s’avérant le retour nécessaire à la logique progressiste alternative et solidaire voulant le partenariat entre l’État et les acteurs de la société civile.[7] Ce qui, pour LAREPPS, doit conduire à la représentation d’association des locataires au sein des logements sociaux, à savoir au sein des conseils d’administration de l’OMHM.[8]

lundi 1 mars 2010

Le comité environnement: Plate-forme de défis et de solidarité citoyenne

Le comité environnement a pu tenir sa première réunion le 12 janvier.  Déjà, nous savons  que l’apaisement de la circulation et la pollution sonore (musique – percussion etc.)  seront  des débats subséquents,  voire des défis et engagements d’un proche avenir.

Quelques  recommandations pourraient s’inspirer de ce qui nous vient de l’expérience de quartier de La Maison d’Aurore.  Son comité citoyen a quelques années de vie.  Ils ont mobilisé l’ensemble du quartier dans une solidarité qui  donne des effets positifs.  La dernière étape engage le Département de la Santé publique de l’Université de Montréal quant à l’excès en  décibels.   Notre comité environnement aura à décider d’intégrer ou non cette preuve scientifique.  J’ajoute une précision d’importance.   Par l’expérience de La Maison d’Aurore, nous avons compris  qu’une lutte citoyenne peut éviter les fossés  avec les gens d’affaires pour peu qu’il y ait approche conséquente auprès des intervenants.   Ce qui nous obligera à créer le dialogue tout en faisant intervenir le bien-fondé d’une lutte, là où les deux parties ont à faire des gains  à partie des lois et  technologies répondant au mieux-être collectif.

Même si lié aux luttes du Chantier citoyen, le  comité environnement  aura l’ultime responsabilité des recommandations de la résidence Le Mile-End lorsque viendra le temps de démarches concrètes.    Ce qui peut intégrer des interventions auprès du conseil d’arrondissement.   Le comité  devra également se pencher sur la notion de « civisme » afin de cerner ce qui pourrait relever de sa responsabilité.

Une autre précision d’importance!   Nous ne pouvons nier que le  comité environnement aura besoin d’une large  participation quand viendra le temps d’afficher des représentations de solidarité au sein de la Résidence Le Mile-End,  et ce, avec ou sans pétition.   Il va sans dire que le comité environnement pourra favoriser potentiellement le territoire et la résidence.

La prochaine rencontre devrait se tenir dans la première semaine de février.