Hier, 29 novembre, j'étais de la foule
des manifestants venus faire entendre leurs refus de l'austérité. Cette lutte
citoyenne nous concerne à plus d'un titres. D'abord dans nos
individualités respectives, mais aussi comme membres d'une société
dont les valeurs menacent de basculer à travers la concentration du
capital. Ce qui, depuis Engels, se nomme lutte des
classes, lutte que d'aucuns ont cru
terminée.(Un contrat social – Marc
Brière – pp. 48-49).
Pour Jacques Grand'Maison
et d'autre...la lutte des classes est restée d'actualité tout en
s'inscrivant dans le temps à travers l'éducation et le
rapprochement des superstructures. Ce qu'il traduit ainsi :
« On ne pourra jamais si les culturels, les politiques, les
socio-économiques, les mystiques s’enferment chacun dans leur
sphère, si les militants ou les intervenants ne développent pas des
pédagogies politiques plus pertinentes, si les agents de changements
historiques n’ont pas de véritables pratiques sociales, mais
uniquement des logiques idéologiques ou structurelles, des
instruments critiques. (page 135 – Une société en
projet – Leméac – Grand'Maison).
Ce que nous percevons du
discours de la mondialisation est lié à cette volonté politique de
briser les contraintes en renvoyant à « moins d'État ».
Dès lors, ce langage fait lien avec le discours de la lutte des
classes et son extinction. (page 55). -
Les enjeux de l'autonomie – Éditions :
La pensée sauvage – Grenoble – 1984. Le collectif est d'avis
qu' une telle réalité reste irréalisable tant et aussi longtemps
que la société fonctionne sur le modèle sectorisation.
Et pourtant, nous sommes
de ce monde en profonde mutation. Il est plausible de nous imaginer
dans la foulée d'une lutte à finir à travers générations...tout
en admettant que l'accélération de la robotisation du travail
pourrait favoriser la fin de la lutte des classes.
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