dimanche 30 novembre 2014

En bref...Manifestation anti austérité


Hier, 29 novembre,  j'étais de la foule des manifestants venus faire entendre leurs refus de l'austérité. Cette lutte citoyenne nous concerne à plus d'un titres. D'abord dans nos individualités respectives, mais aussi comme membres d'une société dont les valeurs menacent de basculer à travers la concentration du capital. Ce qui, depuis Engels, se nomme lutte des classes, lutte que d'aucuns ont cru terminée.(Un contrat social – Marc Brière – pp. 48-49).

Pour Jacques Grand'Maison et d'autre...la lutte des classes est restée d'actualité tout en s'inscrivant dans le temps à travers l'éducation et le rapprochement des superstructures. Ce qu'il traduit ainsi : « On ne pourra jamais si les culturels, les politiques, les socio-économiques, les mystiques s’enferment chacun dans leur sphère, si les militants ou les intervenants ne développent pas des pédagogies politiques plus pertinentes, si les agents de changements historiques n’ont pas de véritables pratiques sociales, mais uniquement des logiques idéologiques ou structurelles, des instruments critiques. (page 135 – Une société en projet – Leméac – Grand'Maison).

Ce que nous percevons du discours de la mondialisation est lié à cette volonté politique de briser les contraintes en renvoyant à « moins d'État ». Dès lors, ce langage fait lien avec le discours de la lutte des classes et son extinction. (page 55). - Les enjeux de l'autonomie Éditions : La pensée sauvage – Grenoble – 1984. Le collectif est d'avis qu' une telle réalité reste irréalisable tant et aussi longtemps que la société fonctionne sur le modèle sectorisation.

Et pourtant, nous sommes de ce monde en profonde mutation. Il est plausible de nous imaginer dans la foulée d'une lutte à finir à travers générations...tout en admettant que l'accélération de la robotisation du travail pourrait favoriser la fin de la lutte des classes.


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